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Archives de Mai, 2012

Ces Différends Qui Perdurent (Suite)

Avant d’effleurer quelques solutions, nous allons voir une autre des raisons pour lesquelles les différends perdurent dans les couples, une raison qui semble d’ailleurs être la principale : c’est les différences entre l’homme et la femme ; différence dans la perception, différence dans la réflexion, et j’en passe. Quand un homme et une femme se rencontrent, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Puis, lorsqu’ils commencent à vivre ensemble, les choses changent très vite, et parfois la vie devient invivable dans le foyer. L’un et l’autre font parfois des efforts qui semblent rester infructueux. Ensuite, on se sépare avec l’impression qu’on aurait pu arranger les choses. On n’a pas pu bien communiquer malgré le fait qu’on s’aimait. Que s’est il passé?

Ce qui s’est passé est tout simple. Chacun a voulu assimiler l’autre à son insu. L’homme a pensé tout naturellement que la femme pensait comme lui et l’a traitée comme il aurait voulu qu’elle le traite, et vice-versa. Et ça n’a évidemment pas marché. La plupart du temps, l’homme s’est investi dans son travail, espérant ainsi pouvoir satisfaire tous les besoins de sa dulcinée, pensant la rendre fière de lui. Mais ce n’est pas arrivé. Plongé dans son travail, il a eu de moins en moins de temps à lui consacrer, et par conséquent, de moins en moins de temps pour les compliments sur sa beauté ou autre, pour les sorties ensemble ; et sa participation aux travaux domestiques est progressivement devenue nulle – car il pense qu’il fait amplement sa part en ramenant de l’argent à la maison – bref, il accorde de moins en moins d’attentions. Or, la femme se nourrit d’attentions, chose qu’il n’a pas comprise. Ne manquer de rien est certes agréable, mais l’homme doit savoir que la femme aime surtout savoir pouvoir compter sur son mari. Lorsqu’elle a le sentiment d’être privée de ce privilège, il arrive qu’elle soit de mauvaise humeur et cherche, inconsciemment, à le lui faire payer. Et Dieu seul sait combien une femme de mauvaise humeur peut être difficile à vivre.

La femme de son côté, au lieu de faire savoir à son mari la raison de sa mauvaise humeur, entretient la rancœur dans son cœur jusqu’à l’inévitable explosion. Lorsqu’elle veut que son mari l’aide, au lieu de le lui demander de façon directe et sans équivoque, elle se met à se plaindre, espérant que son mari comprenne et vole à son secours. Si elle veut par exemple que son mari l’aide à faire la lessive, elle va dire à peu prêt ceci : «  J’ai passé toute la journée à travailler, je suis allée au marché, ensuite j’ai fait la cuisine malgré ma tête qui me faisait mal; et lorsque j’ai fini, j’ai encore dû aller chercher l’enfant à l’école. A présent, je ne sais pas comment faire pour laver les vêtements des enfants qui sont empilés là depuis deux jours ; je suis si fatiguée. » Malheureusement, le mari comprend bien que son épouse est fatiguée mais ne perçoit pas que c’est un appel au secours ; il ne comprend pas que sa femme veut l’entendre dire : «  Va donc te reposer, chérie, je me charge de la lessive. »  La pauvre femme fait ça plusieurs fois sans jamais avoir le résultat escompté et, elle se met à en vouloir à l’homme qu’elle aime ; elle est à mille lieux de se douter que son mari n’a pas compris les choses comme elle le pense. Tout aurait été plus simple si elle était allée droit au but en disant : « Chéri, veux tu m’aider à faire la lessive ? » En fait, ce qui paraît évident pour l’un ne l’est pas forcement pour l’autre.

Une des caractéristiques de la femme, c’est son inclination naturelle à couvrir son conjoint de petites attentions. En revanche elle espère, consciemment ou non, recevoir le retour de la manivelle de la part de son bien aimé. Faut-il pour autant conclure que cette bienveillance est intéressée ? Conclusion trop facile ! La femme incarne la tendresse, et on a beau donner de manière désintéressée, on ne peut s’empêcher d’assimiler autrui à soi et attendre la même générosité de lui.  Ainsi le femme s’enquiert-elle de tout, a toujours tendance à prodiguer des conseils qu’elle s’assure que son époux suive. Cette attitude est motivée par les meilleures de ses intentions – elle veut et croit bien faire. Cependant le mari, de son coté, ne perçoit pas toujours les choses de la même façon : il est fréquent qu’au lieu d’être réjoui, celui-ci soit plutôt frustré ou attristé  parce qu’il croit voir en cela un manque de confiance de sa dulcinée. J’en ai fait l’expérience dans mes premières années de mariage ; je croyais bien faire jusqu’au jour ou mon époux m’a posé la question de savoir pourquoi je le traitais comme un enfant. Je n’en revenais pas ; moi qui voulais et pensais être la plus aimable des femmes ! Certaines femmes font encore la même erreur ; ce qu’elle prend pour de petites attentions, leur époux le prend facilement pour un manque de confiance. Or, un homme n’aime pas avoir le sentiment que sa femme ne lui fait pas confiance. Lorsque cela se produit, il finit tôt ou tard, par exploser.

Par ailleurs, certains hommes n’éprouvent pas de scrupule à réprimander leur femme en public. Cette attitude est très insultante et humiliante pour une femme qui a alors le sentiment  que son mari manque d’égard à son endroit. Même si elle ne dit rien, elle est profondément blessée. Les femmes qui ne savent pas remercier leurs maris de leurs efforts, qui les contredisent en public, qui passent le temps à les critiquer, leur faisant croire qu’ils ne sont que des incapables, celles qui à chaque discussion rappellent à leurs conjoints leurs erreurs passées, se rendent tout aussi bien coupables du même « délit ».

Les hommes en général ont tendance à ne penser qu’à de « grandes » choses lorsqu’ils veulent faire plaisir à leurs épouses, et dans leur désir sophistiqué de procurer de la joie à leurs dulcinées, ils négligent ou passent à côté de ces petites choses auxquelles les femmes sont largement plus sensibles et qui leur apportent beaucoup plus de joie et de bien-être. Ainsi, tout « intelligents et respectueux » qu’ils sont, ils ne savent pas écouter leurs femmes, ils ne les respectent pas, ils ne savent pas les prendre dans leurs bras, les complimenter, ils ne s’en pressent pas de leur ouvrir la portière à la descente d’un taxi ou de leur voiture.

Toutes ces façons d’agir de l’homme et de la femme viennent du fait de leurs différences. Si l’un et l’autre essayaient de comprendre la façon de l’autre de percevoir ou comprendre les choses, leur vie de couple serait sans doute différente, c’est-à-dire meilleure. Mais chacun semble se focaliser sur ses  besoins non satisfaits et ne se doute pas un seul instant que son partenaire a les mêmes problèmes ou tout au moins des préoccupations de même nature que les siennes. Chacun pense le plus souvent s’acquitter honorablement de ses « obligations », alors que l’autre a l’impression et même la certitude d’être le seul à faire ce qu’il faut. Dans cette situation, il devient difficile hélas, pour l’un comme pour l’autre, d’essayer de comprendre celui d’en face. Et à force de perdurer, les petits différends finissent par s’éterniser.

 

La manière de faire

«Je ne sais pas ce que je dois faire pour que mon mari m’écoute. Chaque fois que je lui donne des conseils, il ne les écoute pas, il n’en fait qu’à sa tête ; en fait, c’est à peine si on n’en vient pas aux mains. Pourtant Dieu sait que je lui donne d’excellents conseils; s’il les suivait, nous n’en serions plus là. » Telles sont les plaintes fréquentes de Joëlle qui, malheureusement, n’est en rien une exception.

Avez-vous déjà eu le sentiment de vivre la même chose? Peut-être est-ce votre pain quotidien ? Vous vous demandez alors pourquoi les gens ont tant de mal à prendre en compte vos opinions qui sont pourtant très pertinentes. Votre clairvoyance vous permet d’avoir toujours une longueur d’avance sur les autres et vous sentez le besoin de les protéger par vos bons conseils, mais hélas, vous êtes mal compris et cela vous frustre au plus haut point. Vous êtes vous demandez si cela n’avait rien à voir avec la façon dont vous vous y prenez? Car, comme Jérôme Laurent le dit si bien en reprenant les paroles de Baltasar Gracián dans son ouvrage intitulé Le Charme, «Ce n’est pas assez que la substance, il y faut aussi la circonstance. Une mauvaise manière gâte tout, elle défigure même la justice et la raison. Au contraire, une belle manière supplée à tout, elle dore le refus, elle adoucit ce qu’il y a d’aigre dans la vérité ; elle ôte les rides à la vieillesse. Le comment fait beaucoup en toutes choses. » On apprend de cette déclaration que la manière de présenter un point de vue importe autant sinon plus que la substance de ce point de vue.

  En examinant attentivement le cas de Joëlle, je m’aperçois que son problème avec son mari vient du fait que, non seulement elle ne prête pas attention aux circonstances lorsqu’elle lui parle, mais sa manière de parler n’est pas toujours la plus fructueuse. Elle ne manque pas la moindre occasion de lui rappeler que les études qu’elle a faites la prédestinent à appréhender plus facilement certaines situations par rapport à lui qui a fait littérature. Elle lui parle avec condescendance chaque fois qu’il requiert son avis. Il arrive donc fréquemment que son mari se braque chaque fois qu’elle ouvre la bouche, plus préoccupé par l’idée de lui prouver qu’elle a tort que disposé à mettre en pratique ses conseils. Au final, il se souvient davantage des jugements dépréciatifs qu’elle a portés sur lui que des conseils qu’elle avait l’intention de lui  donner. Joëlle pèche donc par la manière. Par ailleurs, Joëlle est coupable du choix des circonstances. Elle choisit presque toujours le moment où son mari est de mauvaise humeur où lorsqu’il est occupé ou fatigué pour lui parler de choses importantes. Il est alors probable qu’il cherche surtout à se débarrasser d’elle plus que toute autre chose. La manière de Joëlle gâte tout. Elle n’a pas encore compris qu’une «belle manière supplée à tout, elle dore le refus, elle adoucit ce qu’il y a d’aigre dans la vérité; elle ôte les rides à la vieillesse. »

De l’autre côté de la ville cependant, Alice passe de merveilleux moments avec son mari. Quand on lui demande s’ils n’ont jamais de différends, elle sourit en disant : « Qui n’en n’aurait pas ? La clé réside dans la manière de gérer ces différends.» Cette réponse suggère qu’il y a une manière de gérer les conflits qui est bonne, et une autre qui est manifestement mauvaise. Et beaucoup de couples qui ne sont pas assez avertis en font les frais aujourd’hui. Leur vie est ainsi ponctuée par des bagarres, des séparations temporaires, des querelles spectaculaires et j’en passe. La chose rassurante ici, c’est qu’il ne s’agit pas d’une fatalité. Si un couple se met résolument à l’école de la bonne stratégie, il va de soit que cette situation ira s’améliorant jusqu’à redressement complet.

Pour comprendre comment Alice et son mari s’y prennent, suivons-les dans cette conversation qui nous a été rapportée.

Le couple est assis dans la salle à manger, après un repas :

«  Chéri, commence Alice en massant les doigts de son mari, tu sais, les inscriptions vont bientôt commencer, et nous ne nous sommes pas encore mis d’accord au sujet de l’école de Rosanne.

–          J’y pensais ce matin même. Tu as raison, nous devons prendre une décision.

–          Je sais bien que tu préfères cette école bilingue mais moi, je pense vraiment qu’il vaut mieux que Rosanne aille à l’école des Oliviers parce qu’elle est plus proche de la maison. En plus, ce serait moins pénible pour moi qui devrai l’accompagner et la ramener.

–          Tu sais, il y a plus de sécurité à l’école bilingue, et en plus, ils ont un bon rendement. Mais en tout état de cause, tu sais que pour ce qui est du choix de l’école, tu as le dernier mot. Cela n’exclut certes pas que je puisse exprimer mon avis, mais c’est toi qui t’en es toujours occupée et tu n’en es tirée si bien jusqu’ici. Je n’ai donc rien à redire à ce sujet.

–          En fait, je dois tout de même reconnaître que tu as raison au sujet de l’école bilingue ; en dehors du fait qu’elle est plus éloignée, je la trouve bien. Et puis, il y a cette clôture de l’école des Oliviers qui n’a toujours pas été remise en bon état. (Après réflexion) Voici ce que je te propose : demain j’irai à l’école bilingue ; s’ils ont un bus de transport, je consentirai bien à y inscrire Rosanne.

–          Ça marche. »

Dans ce dialogue, nous remarquons qu’il y a de la manière, que ce soit de la part du mari ou de celle la femme. Aucun des deux ne donne l’impression à l’autre de vouloir lui imposer son point de vue ; l’époux, bien qu’il ait des raisons pertinentes, n’utilise pas l’argument de la force, mais plutôt la force de l’argument. Et très important, il fait bien comprendre à sa femme que c’est elle qui prendra la décision finale; il la complimente sur ses choix passés et la met face à ses responsabilités ; il ne lui donne pas l’impression de discuter ses responsabilités. Ceci a pour effet d’empêcher Alice de se braquer – comme elle l’aurait fait s’il avait voulu lui imposer son point de vue ou lui faire croire que son avis à elle ne comptait pas beaucoup – et de lui faire changer d’avis facilement.

Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, il est important d’y mettre la manière, car c’est seulement ainsi qu’on nous donnera de bon cœur ce qu’on veut, à moins d’opter délibérément pour la fin qui justifie les moyens.

 

 

 

Ces Différends Qui Perdurent

 

Michelle et Eric sont sur la terrasse. Michelle veut parler à son mari d’une chose qui la tracasse de plus en plus ; elle l’a déjà prévenu de ses intentions. Elle hésite, mais elle est consciente qu’elle n’a pas de choix, elle est obligée de se lancer.

« Écoute, Sweety : j’aimerais qu’on parle de mon dernier anniversaire. Tu te souviens du joli cadeau que tu m’as offert ?

–          Oui, Bébé. J’ai eu l’impression qu’il ne t’a pas plu.

–          Ce n’est pas ça. Le fait est que ça fait six ans que nous sommes mariés, et je n’arrive pas à comprendre que malgré tout l’argent que nous avons tu préfères m’acheter de la pacotille. La montre de l’année dernière était une pacotille, les boucles de l’année surpassée aussi ; la chaîne d’avant également, pour ne citer que cela. (Elle s’interrompt et le regarde droit dans les yeux avant de poursuivre) Je sais que tu m’aimes. Alors pourquoi te semble-t-il si difficile de m’offrir des bijoux de valeur ?

–          Est-ce que c’est pour mon argent que tu m’as épousé ?

–          Tu sais bien que non, Sweety !

–          Excuse-moi de te poser une telle question, Bébé. En fait, je ne veux pas que tu me quittes; je t’aime trop pour cela.

–          Mais je n’ai pas l’intention de te quitter !

–          Oui, c’est également ce que disait ma mère à mon père ; il a passé son temps à la couvrir de cadeaux somptueux. Quand il a fait faillite, elle n’a pas pu supporter la pauvreté et s’en est allée, nous abandonnant. A ce jour Dieu seul sait où elle se trouve. Je n’ai pas l’intention de commettre les mêmes erreurs que mon père ».

Les agissements de votre conjoint ont-ils déjà suscité des questionnements de votre part? Les trouvez-vous parfois puérils, excessifs, ou immatures ? Savez-vous qu’il se pourrait que les causes ne soient pas aussi éloignées que vous vous l’êtes imaginé? En effet, il arrive parfois que les causes d’un comportement s’expliquent par la vie du conjoint avant votre rencontre. Cela peut même remonter à la tendre enfance. Car quoiqu’on dise, notre vie est influencée par le comportement des autres à notre égard, à un moment donné de notre vie. Dans le cas d’Eric, il semble traumatisé par l’abandon de sa mère ; il est convaincu que sa mère ne les aurait pas laissé tomber si son père ne l’avait pas habituée à un train de vie élevé. Ce traumatisme affecte malheureusement sa vie et, bien qu’il aime sa femme, il se refuse à lui faire des cadeaux onéreux de peur de la perdre. Ce qui s’est passé avec sa mère l’empêche de faire confiance à sa femme car pour lui, si sa mère l’a déçu, toutes les autres femmes peuvent le décevoir. Alors, il s’attèle à faire le contraire de ce que son père faisait. Et à y regarder de plus près, on pourrait s’apercevoir qu’Eric ne fait confiance à personne. Heureusement pour eux qu’Alice n’a pas été confrontée à des situations similaires, sinon les deux connaitraient les mêmes problèmes et ce serait plus difficile, bien que pas désespéré. Sans s’en rendre compte et sans le vouloir, Eric fait subir à sa femme une injustice ; elle paie pour les erreurs des autres, ou plutôt d’une autre – sa mère à lui.

Voici un autre cas :

 Joseph et Lydie sont dans leur chambre. Joseph fait part à sa femme de son désir d’acheter un scooter à leur fils aîné. Lydie n’est pas d’accord et elle en donne les raisons. «  Un scooter ? Mais tu veux rire ! Tu veux que notre fils soit un paresseux qui pense qu’il peut se croiser les bras pour que tout lui tombe du ciel ? Il n’en est pas question ! Il s’achètera tous les scooters qu’il voudra lorsqu’il saura gagner de l’argent. Tu penses que je serais directeur financier si la vie m’avait gâtée ? Je ne crois pas. Il a fallu que j’apprenne à me battre toute seule ; d’ailleurs, mon père était trop occupé à tromper ma mère pour m’acheter la moindre poupée. Quant à ma mère, elle passait son temps plus à pleurer qu’à autre chose. C’est d’ailleurs pour ça que je te le dis toujours : tu peux me tromper avec toutes les femmes de ton entreprise si tu veux, ne compte pas sur moi pour verser la moindre l’arme.

–          Et c’est reparti, répond Joseph en se couchant près de sa femme. Bonne nuit, chérie, et surtout, souviens-toi que je ne suis pas ton père et toi, tu n’es pas ta mère. D’accord ? je t’aime.

Joseph connaît bien sa femme ; il sait qu’elle cherche très souvent des disputes lorsqu’ils ne s’accordent pas sur un point et, quel que soit l’objet de leur désaccord, elle trouve toujours le moyen de tout ramener à ses parents. Il préfère ne pas la suivre lorsqu’elle s’engage sur ce terrain. »

A la lecture de la réponse de Lydie, il est facile de se rendre compte que cette dernière n’a pas eu une enfance des plus faciles. En fait, aucun de ses parents ne semble lui avoir prêté l’attention qu’elle était, comme tout enfant, en droit de recevoir. Cependant, elle a réussi à devenir « quelqu’un d’important ». A présent qu’elle est parent à son tour, elle veut, sans en être consciente, faire subir la même injustice à son fils. Certes, elle est une mère attentionnée, contrairement à sa mère à elle, mais elle ne veut pas accorder des facilités à son fils, puisqu’elle n’en a eu aucune. En outre, Lydie ne parvient pas à circonscrire ses propos à la seule préoccupation présente, et elle extériorise par là ses craintes et incertitudes vis-à-vis de son mari, probablement parce que pour elle, aucun homme n’est fidèle. Son père ne l’était d’ailleurs guère.

C’est ainsi que plusieurs personnes connaissent des problèmes dans leur foyers à cause des malheurs multiples qu’elles ont dû expérimenter. Elles transportent leur frustration dans leur ménage au grand désarroi de leur conjoint. Cela crée des différends qui semblent insolubles.

Comment donc venir à bout de ces problèmes quand on sait que les vieilles habitudes ont la peau dure ?

 

A suivre